top of page

UNE NOUVELLE VISION DU MONDE CELTIQUE dans laquelle apparaît l'oppidum du Haut du Château à la C

L'historien anglais Graham ROBB a publié en 2013 un livre traitant des connaissances astronomiques et géographiques des druides

et montrait qu'elles étaient tellement en avance sur leur temps que les Romains n'y ont rien compris.

The Ancients paths. Discovering the Lost Map of Celtic Europe Graham ROBB 2013 Sur les sentiers ignorés du monde celtique Flammarion 2014

Se basant sur les anciens Grecs, qui savaient tracer méridiens, parallèles et lignes de solstices, les druides celtes ont développé une cartographie de toute la Gaule et même du continent européen, grâce à ces lignes fictives. Celles-ci servirent à fixer les lieux importants de la civilisation gauloise (temples, centres des tribus, places fortes,...) et étaient utilisées comme feuilles de route indiquant la direction générale à prendre sur des centaines de kilomètres.

1ère phase.

L'auteur met en évidence la ligne héracléenne, celle du voyage légendaire de Hercule (Héraclès grec, Ogmios gaulois) qui traversa

l'Espagne, les Pyrénées, le sud de la Gaule et les Alpes. C'est une ligne droite, décrite par la légende, qui servira de direction aux voyageurs sur plusieurs siècles : le plus célèbre fut Hannibal et ses éléphants, en -218.

Son tracé suit une ligne NE/SW, définie par le point de lever de soleil lors du solstice d'été et son coucher lors du solstice d'hiver. Elle est ponctuée par la fondation de différents sites celtiques, qui servirent de points de repère, dont certains deviendront des villes et d'autres disparaîtront.

2ème phase

Graham Robb met en évidence deux autres lignes : un méridien traversant la bande de terre la plus longue de la Gaule, du nord au sud (Dunkerque/Barcelone), coupant la ligne d'équinoxe (latitude) qui passe à Mediolanum biturigum (aujourd'hui : Châteaumeillant), véritable centre de la Gaule, centre de la plus puissante tribu, celle des Bituriges (près de Bourges).

Le choix de cette ligne équinoxiale se justifie par sa situation à 60 minutes au nord de la ligne équinoxiale de Delphes, le « nombril » du monde grec.

Une deuxième ligne des solstices, parallèle à la ligne héracléenne, passe, à 30mn au nord de celle-ci, toujours par Châteaumeillant/Mediolanum Biturigum, qui devient un nouveau centre sacré, à l'image de Delphes.

Ces lieux étaient à l'origine (VIIIè au VIè siècle avant JC ?) des points sacrés, pas nécessairement habités, reliant les terres des Celtes barbares au pays de Hercule, berceau de la civilisation.

3ème phase

Une troisième diagonale des solstices peut être tracée,coupant le méridien gaulois à 30 mn au nord de Châteaumeillant et passant par Vannes (Venètes) et la baie de Quiberon, par Rennes (Redones), « le Haut du Château près d'Argentan (Orne), le plus grand oppidum des Arvii », Pîtres (Véliocasses), le « Camp de César » sur la Somme (Viromanduens) et Mons (Belgique) ancien camp romain .

La 3ème ligne de solstice et l'alignement des 3 forteresses des méandres de l'Orne . ROBB attribue le Haut du Château à la tribu gauloise des ARVII (Arviens ou Erviens). C'est une erreur des érudits du XVIIIè siècle qui ont placé les Arvii dans le diocèse de Sées, avec comme capitale Argentan (Varugatum). En réalité ils vivaient dans le Maine, entre les Aulerques Cénomans et les Aulerques Diablinthes, sur les rives de l'Erve, rivière qui se jette dans la Sarthe à Sablé. On ne sait pas situer Varugatum .

TELEGRAPHE VOCAL

Ces lignes solaires, avec d'autres lignes, ont pu servir aussi de lignes de télégraphe vocal, pour communiquer rapidement les nouvelles d'un point à un autre, formant des chaînes de plusieurs centaines de kilomètres. Un vestige de ce système serait représenté par les noms de lieu dérivant de « equoranda » (equo = « bruit », « cri « écho » ou « j'appelle » et randa « limite », comme La Délivrande, Yvrande, Guérande, Ingrandes,....

ROBB compare ce système au télégraphe CHAPPE, à la langue sifflée des bergers pyrénéens, au système d'appels utlisés par les bûcherons du Jura pour délimiter les parcelles.

Dans le bocage normand, la nuit de Noël on partait à la messe de minuit à la lueur des troches, en chantant, en « alouettant » (= yodler »), les groupes se répondant de chaque versant de l'Orne.

Ou lors de la fête de « Taupes et Mulots » (veille de l'Epiphanie) où apparaissaient des deux côtés de la vallée de l'Orne des milliers de flambeaux et « dans le silence de la nuit, l'oreille perçoit nettement les clameurs et les chants qui les accompagnent » (J.LECOEUR, Esquisses du Bocage Normand.

Ne pourrait-on imaginer un tel système de communication vocale sur notre ligne des oppida : oppidum de la Courbe/ oppidum du Haut du Château/ oppidum de Ménil Jean, surplombant les méandres de l'Orne et permettant aux crieurs de lancers leurs messages (codés) par dessus ces vallées encaissées.

A vos cartes : il faut compléter la listes des sites celtiques situés sur ou à proximité des la 3ème ligne des solsices qui passe dans notre région.

bottom of page